Philippe Carré naît en 1930 à Paris - Décède le 23 décembre 2022 à Figeac
Il commence à dessiner, à peindre et à créer des affiches pendant son service militaire. De retour à Paris, il s’inscrit au cours du 80 boulevard du Montparnasse où il suit l’enseignement du fresquiste Robert Lesbounit et du sculpteur Henri Georges Adam (Des Maîtres exigeants).
De 1955 à 1961, Philippe Carré réalise des vitraux dans les ateliers Boudzen à Arcueil, ville où il résidera jusqu’en 1983.
En 1965, il suit la formation de l’Université du Théâtre des Nations/Théâtre Sarah Bernhardt, animée, entre autres, par Denis Bablet, Bernard Dort, Antoine Vitez… Il y effectue des recherches scénographiques et obtient le prix de la Biennale de Paris pour sa scénographie de Noces de sang de Lorca.
Par la suite il concevra la scénographie de plusieurs spectacles, notamment :
La Politique des restes, d’Arthur Adamov, mis en scène par José Valverde, au théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis, Trouble de René Gaudy au théâtre de Montbéliard, Le Legs de Marivaux, George Dandin de Molière, L’Homme au sable d’après E.T.A. Hoffman, pièces mises en scène par Jacques Roch au théâtre de Choisy.
En 1965, il ouvre au Conservatoire d’Arcueil un atelier d’enseignement du dessin et de la peinture à destination des enfants et des adolescents. Ensemble, jusqu’en 1976, ils participent étroitement à la communication graphique des évènements politiques et culturels de la ville.
Simultanément, les recherches plastiques de Philippe Carré, au croisement du dessin et de la sculpture, l’amènent à concevoir ses premiers panneaux en relief et à utiliser des plans superposés peints en aplat.
Il participe aux événements de mai 1968 et développe, à travers ses créations un regard critique sur l’actualité politique et sociale en travaillant à partir de photos de presse pour les questionner. Ce faisant, il s’intéresse aux principaux événements des années soixante-dix : Mai 68, le Vietnam, la dictature des colonels en Grèce, le coup d’état de Pinochet au Chili, mais aussi les procès de la RAF, la campagne de séduction du Président Giscard d’Estaing auprès de l’électorat populaire, ainsi qu’à des questions de société : la place et l’image des femmes, le cycle aliénant de la production et de la consommation, la famille, le sport, etc.
Il expose dans les Salons de peinture de l’époque :
Salon de la figuration critique (1974 à 1976) ;
Salon de la Jeune peinture (1973 à 1979) ;
Salon des Réalités nouvelles (1974) ;
Salon Comparaisons (1976) ;
Salon de Mai (1977 à 1979) ;
Salon d’art contemporain de Montrouge (1977-1978) ;
Salon de la sculpture à Fontenay-sous-Bois (1979) ;
… et réalise des commandes, dans le cadre du 1% architectural :
façade de gymnase à Arcueil (1974) ;
peinture murale sur le thème de l’atome à Bitche (Moselle, 1976) ;
peinture murale sur le thème du sport à Vitry-sur-Seine (1980).
En 1976, les principaux travaux de cette période sont rassemblés pour une exposition personnelle à Villeparisis, sous la direction d’Alice Blanckaert.
La même année, Philippe Carré est nommé professeur d’arts plastiques à l’U.P. d’architecture de Bordeaux, où il enseigne jusqu’en 1994.
Dès la fin des années soixante-dix, Philippe Carré se tourne vers la dialectique corps/nature, en investissant un nouveau champ d’expérimentation : le jardin et la conception d’espaces publics. Il renoue ainsi avec une forme de scénographie, par le détour du panneau relief qui, de la verticale, passe à l’horizontale.
Depuis lors, il se consacre à l’observation de structures dans le corps humain et la nature (les falaises de Fécamp en Normandie, l’Egypte, le désert mauritanien, le Yémen) à travers la production de dessins qui sont ensuite transposés dans des séries formelles et dans des projets d’espaces en trois dimensions.
1977, aménagement urbain, création d’une aire de détente à Amiens, dans le cadre du 1 % architectural.
1980, 1% peinture murale 10x10m, gymnase Lakanal, vitry.
1981, le Musée des sports achète un Footballeur.
1983, le Centre national des arts plastiques achète Le Prisonnier.
1985, mise en couleur du quartier Les Terrasses de Valence, à Bordeaux (Andrault-Parat arch.)
1986, création d’un espace ludique avec fontaine, à la crèche de l’hôpital Cochin de Paris.
1991, Relief mural-entrprise de bâtiment à Corbeille.
1991, décoration d’un hôtel partiulier Passy, Paris.
1992, le Fonds d’art contemporain de la Ville de Paris achète un dessin-collage.
1996, exposition personnelle au Palais Bénédictine, à Fécamp.
1998, exposition personnelle MJC Dieppe.
1999, exposition personnelle, galerie Magnan à Fécamp.
2001, expositions Archi-Textures, maison Henri IV, Saint Valéry en Caux.
2002, exposition personnelle, Centre culturel égyptien à Paris.
2003, exposition personnelle « Désert » au Château de Bolbec 76210.
2006, Salon Diagonale à Cahors.
2008, exposition personnelle, galerie Acadie à Cajarc.
1980-2010, il participe à de multiples expositions collectives.
Philippe Carré vit et travaille à Figeac (Lot).
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